Kate est une fille plutôt grande et élancée, puisqu'elle mesure 1m72 pour 62kg. Elle est très pâle de peau et a des yeux verts d'eau, si profonds que son regard en paraît froid. Ses cheveux sont longs et rouges, et sa peau est lisse comme de la soie.

Kate est une fille très intelligente, et très curieuse. Elle est avide de connaissance mais jongle entre le mal et le bien en ce qui est du comportement envers les autres. Elle est rancunière, et vengeresse. Si quelqu'un ose s'en prendre à elle, elle le lui rendra en double quand il ne s'y attendra pas. Pyromane, elle éprouve un attrait irrémédiable envers tout ce qui concerne le feu et ne cesse de le manipuler – qui sait jusqu'où elle s'en servira un jour. Un peu sadique, elle prend un malin plaisir à voir les gens qu'elle n'aime pas souffrir. De plus, n'ayant jamais eu de repères sociaux à cause de l'absence de ses parents et son enfance loin des autres, elle est très égoïste et ne voit pas l'utilité de venir en aide aux autres.
Cependant, elle a un grand sens de la justice et a les pieds sur terre. Elle est réaliste et pragmatique. Même si elle passe en première, elle aura tendance à supporter et mener vers l'avant les gens qui se battent dans son camp. C'est une leadeuse, elle n'a pas de mal à s'imposer et à prendre des décisions réfléchies et intelligentes. Ambitieuse, elle espère un jour faire du monde celui qu'elle idéalise.

Aeglos ululait en battant des ailes dans sa cage. Je devais finir ce devoir de botanique impérativement pour demain, et le soleil s'était déjà couché. Inspirant profondément, j'imbibai ma plume d'encre et griffonnai une phrase sur mon parchemin, avant que mon hibou ne beugle de plus belle. A bout de nerfs, j'abandonnai ce que j'étais en train de faire et libérai l'oiseau de sa cage. Posé sur mon avant-bras, Aeglos me remercia affectueusement à coups de bec sur la joue.
«  Je ne peux pas te laisser sortir Aeglos à moins d'enfreindre le règlement, tu le sais. »
Le hibou ulula de mécontentement. Je craignais qu'il ne réveille le dortoir, même si nous étions peu de Serdaigle en septième année. Nous étions la première promotion depuis la reconstruction du château après la guerre, et si les premières années affluaient en masse, c'était loin d'être le cas nous concernant. Enfin, ça n'était pas le moment de me replonger dans mes vieux souvenirs d'adolescence. Si j'étais discrète – et je l'étais naturellement, je pourrai passer incognito à travers le tableau et me faufiler discrètement dans les escaliers jusqu'à l'extérieur.
« Bon, ok, ne fais pas de bruit, d'accord ? »
Un coup de bec en guise d'obéissance. J'enfilai ma cape, mon écharpe à l'effigie de ma maison, chaussai mes bottes et traversai le dortoir en n'oubliant pas ma baguette. Le tableau de Serdaigle ne me réprimanda que d'un regard, sachant ce que j'allais faire habituellement pendant mes sorties nocturnes. Mais il savait que s'il trahissait mon secret, je n'allais pas garder les siens. Et Dieu sait qu'il avait très peur qu'on découvre sa liaison avec la dame du tableau des cuisines. Sur la pointe des pieds, je descendis les étages jusqu'à la grande porte et traversai les jardins du château jusqu'à la vieille maison délabrée, baignée de légendes à propos d'un certain Hagrid, un géant qui y aurait vécu. Aeglos déploya ses ailes et prit son envol afin de tracer des cercles dans les cieux. Quant à moi, je disposai des bûches en rond avant de me mettre au centre de ce dernier.
« Incendio, murmurai-je ».
Les flammes dévorèrent le bois tout autour de moi et s'élévèrent si haut dans le ciel que je n'en voyais plus Aeglos. J'étais ravie ; la dernière fois elles ne montaient pas si haut. En cherchant mon hibou dans le ciel, mon regard se planta parmi les nuages, là où, noircis, ils formaient une forme étrange. Un sentiment de malaise m'envahit, et j'étouffai les flammes d'un Aguamenti.
« Aeglos, viens, on rentre ».
Il ululait si fort que je m'époumonai à le faire redescendre. Soudain, les températures semblèrent chuter et un frisson glacé me parcourut l'échine. Je fis volte-face ; juste derrière moi, une ombre nette et à l'allure d'un spectre me regardait droit dans les yeux.
« Oh mon Dieu... »
Un détraqueur. Je n'en avais vu que dans les livres. Il s'approchait dangereusement de moi, et plus il était près, plus je sentais toute envie de vivre et toute vie quitter mon corps.
« Spero Patronum, Spero Patronum, souviens-toi !me criait ma mémoire. »
Le détraqueur vint m'embrasser.
« Spero Patronum ! M'écriai-je dans une dernière volonté, éreintée. »
Une sublime salamandre faite de cristal apparut près des arbres et ondula sur l'herbe jusqu'au détraqueur. En l'espace de quelques minutes, elle avait disparu et je sentais l'énergie me parcourir à nouveau les veines.
« Aeglos, on rentre ! »
Ma voix tremblait. Cette fois-ci, il obtempéra et vint se poser sur mon épaule. Je rentrai au château au pas de course, sans apercevoir la paire d'yeux qui me fixait au milieu des feuillages de la forêt interdite.

  

   Never-Utopia par Koalz